Une urgence sanitaire et démographique
Le rapport intitulé « Déserts médicaux : passer d’un engagement individuel à une responsabilité collective », déposé par les députés Stéphanie Rist et Frédéric Valletoux, s’inscrit dans un contexte d’alerte sanitaire.
Ainsi, le rapport souligne plusieurs constats préoccupants :
- 87 % des Français considèrent difficile l’accès à un médecin dans certaines zones (source : BVA).
- Le système de santé français souffre d’un manque structurel de médecins généralistes, particulièrement en zones rurales ou périurbaines.
- La formation actuelle est longue, segmentée, et peu compatible avec les logiques de territorialisation des soins.
Des propositions structurantes pour cette réforme des études de médecine
Le rapport formule 42 propositions. Certaines d’entre elles ciblent directement les cursus universitaires. Voici les plus structurantes :
Pour alléger le cursus : réduction du temps de formation
- Réduction du premier cycle de 3 à 2 ans (DFGSM 1 à 3).
- Suppression de la 4e année d’internat en médecine générale.
Objectif : formation complète en 8 ans, avec maintien de la qualité par une révision des contenus.
Afin de rendre l’accès plus équitable : réformer de la sélection en première année
- Suppression de l’interdiction de redoublement en PASS et LAS (actuellement en vigueur).
- Possibilité de repasser les examens en cas d’échec, selon des critères encore à définir.
Dans une logique de « terrain » : introduction de l’alternance
- Une voie d’alternance en médecine pourrait être expérimentée.
Objectif : mieux ancrer la formation dans les réalités du terrain et renforcer la démographie médicale locale.
Enfin, sur le plan institutionnel : révision de la gouvernance
- Création d’un sous-préfet à la santé territoriale pour piloter les politiques d’installation.
- Pilotage partagé entre les universités, les ARS, les collectivités locales et l’État.
Ce que cela change pour les étudiants (si la réforme est adoptée)
Bien que le rapport n’ait pas encore valeur législative, il donne un cap politique fort. Pour les étudiants en santé, plusieurs conséquences peuvent être anticipées :
Une pression accrue sur les 2 premières années
- Le raccourcissement impliquerait une densification des enseignements dès la PASS et la LAS, avec des exigences accrues en anatomie, physiologie, biochimie. Ainsi, la qualité de la préparation devient alors déterminante pour rester dans la course.
Une ouverture salutaire pour les recalés
- L’autorisation du redoublement redonne une chance aux très bons profils qui échouent parfois d’un cheveu.
- Un progrès en termes d’équité, mais qui implique une gestion stratégique du temps et de la charge de travail.
Une diversification des voies d’accès
- Si l’alternance devient réalité, elle nécessitera des étudiants autonomes, matures, et bien encadrés pédagogiquement.
Une prépa bien structurée permettra de se préparer à ces nouvelles modalités hybrides.
Face à ces évolutions possibles, Diploma Santé réaffirme sa méthode : s’adapter sans transiger sur l’exigence.
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Anticipation des attendus universitaires, dès le lycée.
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Méthodologie robuste, adaptable à tous les formats d’évaluation.
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Encadrement individualisé
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Veille constante des réformes, avec adaptation continue de nos supports.
